jeudi 14 février 2013

Bobby Dirninger : Rock and jive tonight (Vidéo)

Bobby Dirninger n'a pas peur de secouer les colonnes du temple. "Quand je vais voir des concerts de Chicago Blues - et je vais en voir toujours beaucoup - je remarque déjà que le public ne se renouvelle plus et j'ai l'impression qu'il y a une espèce de lassitude des deux côtés, du public comme des musiciens. Il y a peut-être une fougue qui n'est plus la même ces derniers temps. Je pense que l'énergie, actuellement, est chez ceux qui s'ouvrent naturellement vers d'autres influences. Dans les concerts que je donne seul, je me suis rendu compte que je jouais de plus en plus de choses à côté du blues". Déclaration quelque peu iconoclaste. Mais, lit-on ailleurs, "Bobby Dirninger est une sorte de mutant, un jeune musicien en-dehors du main stream, du courant classique, extirpant de ses influences musicales un style très personnel, entre blues et folk. ", " Si le Blues et la note bleue restent la clé de voute de sa musique, Bobby DIRNINGER en a largement repoussé les limites !", "un métissage unique de différents courants musicaux....".
Dirninger n'est pas né à Chicago, ni au bord du Mississipi, mais en Alsace. Seulement, les USA, il connaît, pour y avoir beaucoup traîné ses guêtres, et les USA le connaissent ! A l'aise mains sur un manche comme sur un clavier, il a réalisé, en duo avec l'étatsunienne Zora Young, un album qui s'est maintenu deux mois (décembre et janvier 2010) en tête des disques les plus écoutés sur les 150 principales radios blues américaines, australiennes, canadiennes et anglaises et s'est classé n° 1 dans le Blues Top 25 US. Par contre, en Europe, son nom résonne encore peu, et qui plus est, les réactions dans les milieux blues n'y sont pas toujours très enthousiastes. Il est vrai que ce musicien syncrétique arbore haut ses influences rock, pop et jazz. Un OMMI (Objet Musical Mal Identifié) qui suscite des réactions en sens divers. Ici, en concert à Limoges, France, en 2012, "Rock and jive tonight".

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Mots-clef : blues, rock, jazz, pop, vidéo, concert, live.

2 commentaires:

  1. Tom
    Pas mal comme musique , merci mais mon propos est ailleurs : dans l'article , on parle de Chicago Blues , de milieu Blues , de radio Blues , de Blues Top 25 , ... Le Blues ne se replie-t- il pas trop sur lui-même ? Ne doit-il pas être écouté aussi par des profanes (comme moi)sur des radios généralistes ? A force de se regrouper dans des chapelles , les bluesmen ne risquent-il pas d'attraper la maladie des poètes contemporains qui ne se lisent plus qu'entre eux sans que cela ne les dérange outre mesure ?
    Benoît

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  2. Attention, il y a aussi des classements des meilleures ventes jazz, country, r 'n b, electro ... Un disque de blues a peu de chances de se classer dans le hit parade national, mais aux USA, le blues représente quand même un marché respectable, donc c'est intéressant pour les professionnels comme pour les amateurs de savoir ce qui "marche" dans leur domaine de prédilection. D'où des hit-parades spécialisés.
    N'oublions pas, d'ailleurs, qu'à l'intérieur de la maison blues, il y a plusieurs demeures : blues rural, Chicago Blues, style Texas, Kansas, classic blues genre Bessie Smith, boogie...
    "Ne doit-il pas être écouté aussi par des profanes (comme moi) sur des radios généralistes ?". Mais musiciens comme amateurs ne demanderaient pas mieux ! Seulement, nous sommes à l'heure où la concurrence entre media les amène à viser une programmation de plus en plus commerciale, à l'heure où les présentateurs ont de moins en moins de liberté pour choisir les disques qu'ils vont passer, souvent obligés de les choisir dans une playlist conçue pour plaire au plus grand nombre. Donc les chances d'entendre Johnny Lee Hooker dans une émission non spécialisée se réduisent un peu plus chaque jour.
    Reste que les festivals de blues drainent des foules qui n'ont rien de commun, numériquement, avec les manifestations de poésie contemporaine ! Mais l'attitude de Bobby Dirninger pose une autre question, quand il parle du risque d'un essouflement, d'un appauvrissement. Je trouve qu'il a raison dans son constat, mais ce serait plusieurs pages qu'il faudrait pour étoffer mon propos, et elles susciteraient des polémiques. Maintenant, reste à savoir s'il est bien indispensable de poser des frontières et de dire "Ici commence le blues, ici finit-il". Lu sur une liste de discussion à propos d'un morceau : "Il y a tout un courant aux US qu'ils appellent "Americana", mélangeant toutes les racines blues, folk, country ou Hillbilly et je trouve ça y trouverait tout à fait sa place.
    Mais les ricains ne se posent pas ces questions de chapelle qui nous taraudent..."
    Tom

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